Un peu d'histoire.
Fin 1990, une démonstration
d'un logiciel pour un système de base eut lieu. Les premiers
serveurs Web étaient tous implantés dans des laboratoires de
physique européens, et seuls quelques utilisateurs avaient accès
à la platforme NeXT sur laquelle le premier navigateur
s'exécutait. Peu après, le CERN fournit un navigateur beaucoup
plus simple, exécutable sur n'importe quel système.
En 1991, un premier système
www fut mis à la disposition de la communauté des physiciens des
hautes énergies via la bibliothèque de logiciels du CERN. Ce
système comprenait un navigateur simple, un logiciel de serveur
Web et une bibliothèque exécutant les fonctions essentielles
pour permettre aux développeurs de bâtir leur propre logiciel.
Plusieurs universités et laboratoires de recherche commencèrent
à l'utiliser. Un peu plus tard, il fut mis en libre accès sur
l'Internet, plus particulièrement à l'usage de la communauté des
professionnels de l'hypertexte.
Une diffusion mondiale
Le premier serveur web aux Etats-Unis fut mis
en ligne en décembre 1991, là aussi dans un institut de
recherche pure : le Centre de l'accélérateur linéaire de
Stanford (SLAC), en Californie.
Il n'y avait alors pour ainsi dire que deux
sortes de navigateur. L'un était la version ayant servi au
développement d'origine, très complexe mais disponible
uniquement sur des machines NeXT. L'autre était le navigateur en
mode ligne, très simple à installer et à exécuter sur n'importe
quelle plateforme, mais limité en puissance et peu convivial. La
petite équipe à l'origine du développement au CERN ne pouvait à
elle seule effectuer le travail nécessaire pour faire avancer le
système. Aussi Tim Berners-Lee lança-t-il un appel via
l'Internet pour que d'autres développeurs viennent apporter
leurs connaissances.
Plusieurs personnes ont alors créé des
navigateurs, la plupart exécutables dans l'environnement X-Window.
Début 1993, le Centre national de superinformatique (NCSA) de
l'université de l'Illinois, mit en service une première version
de son navigateur MOSAIC. Ce logiciel était exécutable dans
l'environnement X-Window, très populaire dans la communauté de
la recherche, et offrait ainsi la possibilité d'interactions
conviviales grâce à un système utilisant des fenêtres. Peu de
temps après, le NCSA mit également en circulation des versions
pour les environnements PC et MacIntosh. La disponibilité de
navigateurs conviviaux et fiables sur ces ordinateurs très
populaires eut un impact immédiat sur la diffusion du WWW. La
Communauté européenne approuva son premier projet Web (WISE) à
la fin de cette même année, le CERN étant l'un des partenaires.
Fin 1993 il y avait plus de 500 serveurs Web connus, et le WWW
représentait 1% du trafic Internet, ce qui semblait beaucoup à
cette époque!
1994 fut vraiment l' « Année
du Web ». La première conférence internationale sur le World
Wide Web se déroula au CERN en mai. Quatre cents utilisateurs et
développeurs y participèrent et cet événement fut salué comme le
« Woodstock du Web ».
Fin 1994, le Web comptait
10 000 serveurs, dont 2000 à usage commercial, et 10 millions
d'utilisateurs. Le trafic était alors équivalent au transfert de
la collection complète des oeuvres de Shakespeare à chaque
seconde. La technologie continua de progresser pour satisfaire
de nouveaux besoins, dont la sécurité et le commerce en ligne.
Des standards
ouverts
Pour que le Web reste un standard
ouvert utilisable par tous, dont personne ne puisse devenir
propriétaire, le CERN soumit un projet à la Commission de
l'Union européenne. L'aboutissement du projet fut un Consortium
International, en collaboration avec l'Institut de technologie
du Massachusetts (MIT), que Tim Berners-Lee contribua à mettre
en place. Le Web constituant une activité hors de la mission
première du Laboratoire, un nouveau siège était nécessaire pour
le développer.
La Commission Européenne se tourna alors vers
l'Institut national de la Recherche en informatique et en
automatique (INRIA) francais, pour prendre le relais. En
janvier 1995, le Consortium international World-Wide Web (W3C)
fut fondé « pour amener le World Wide Web au maximum de son
potentiel en développant des protocoles communs qui
encouragent son évolution et assurent son utilisation génerale.
Tim Berners-Lee en est toujours le directeur.
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