© A.Van der Schueren

Mis à jour le 13.11.2010

Daw   Aung San Suu Kyi

 ( ASSK a  été en  résidence surveillée durant  5496 jours ) 

assk210506

19 juin 1945 : Aung San Suu Kyi naît à Rangoun

19 juillet 1947 : six mois après la signature de l’accord d’indépendence, Aung San est assassiné en même temps que six autres membres de son cabinet.

4 janvier 1948 : la Birmanie accède à l’Indépendance.

1960 : après avoir suivi sa scolarité dans les écoles de Rangoun, Aung San Suu Kyi  suit  sa mère, Daw Khin Kyi, nommée Ambassadrice à Dehli.

2 mars 1962 : le Général Ne Win opère un coup d’Etat et s’installe aux commandes du pouvoir.

8 juillet 1962 : à Rangoun, l’armée fait sauter le bâtiment de l’Union des étudiants réfractaires à la prise de pouvoir par le Général Ne Win ; les victimes se comptent par centaines.

1964-67 : Aung San Suu Kyi obtient une licence de philosophie et une licence en science politique et  économique au St. Hugh’s College, ( Université d’Oxford).

1969-71 : Secrétaire assistante du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires au Secrétariat de l’ONU à New York.

1972 : elle occupe un poste de chercheur au Ministère des Affaires Etrangères du Bhutan et  se marie avec Michael Aris  ( Citoyen britannique ).

1973 : Aung San Suu Kyi donne naissance à Londres à son premier fils (Alexander).

1974 : promulgation de la nouvelle Constitution et naissance du Parti du Programme Socialiste Birman (B.S.P.P.) qui guidera le pays sur la " Voie birmane vers le Socialisme ".

1975 : les différents mouvements ethniques se regroupent pour former le Front Démocratique National.

1977 : naissance à Oxford du deuxième enfant (Kim).

1985-86 : elle fréquente le Centre d’Etudes du Sud-Est asiatique à l’Université de Kyoto.

1987 : elle devient membre de l’Institut Indien d’Etudes Supérieures de Simla.

mars 1988: Aung San Suu Kyi se rend au chevet de sa mère souffrante à Rangoun.

avril 1988 : débutent les manifestations dans les rues qui se soldent déjà par plusieurs dizaines
                    de morts.

juillet 1988 : un congrès extraordinaire du B.P.S.S. reconnaît la faillite du pays et accepte les
                       démissions du Général Ne Win.

8 août 1988 : les manifestations de mécontentement, réclamant l’avènement de la démocratie, voient défiler des millions de personnes dans le pays tout entier, la féroce réaction du pouvoir en place laisse sur l’asphalte entre 3 et 4 milliers de personnes, alors que des milliers d’autres sont arrêtées.

26 août 1988 : Aung San Suu Kyi donne son premier discours publique sur le parvis de la pagode Shwedagon devant un demi-million de personnes.

18 sept. 1988 : la junte militaire noie encore une fois dans le sang le mouvement pro-démocratique, abroge la Constitution de 1974 et forme le Conseil pour la Restauration de l’Ordre et de la Loi, communément connu sous son acronyme SLORC, la loi martiale est promulguée.

24 sept. 1988 : Aung San Suu Kyi est élue Secrétaire Générale de la  Ligue Nationale pour la Démocratie (N . L. D.), nouvellement formée.

27 déc. 1988 : sa mère, Daw Khin Kyi meurt ; les funérailles de l’épouse du "père de l’indépendance" se transforment en manifestation pacifique contre le régime en place.

18 juillet 1989 : abrogation du système judiciaire et institution des tribunaux militaires.

19 juillet 1989 : afin d’éviter une  tuerie, les instances dirigeantes de la LND  annulent la manifestation prévue en cet anniversaire du Jour des Martyres.
L.N.D. : La Ligue Nationale pour la Démocratie .

20 juillet 1989 : après avoir tenu des dizaines de meetings publiques, Aung San Suu Kyi, en vertu de la nouvelle loi martiale, est placée en résidence forcée à son domicile pour une durée de trois ans, accusée de "mettre en danger l’Etat" elle ne se verra jamais notifier un acte d’accusation ni sera jamais appelée à se présenter devant un tribunal.

16 janvier 1990 : la Commission électorale mise en place par les généraux en vue des élections du mois de mai décrète Aung San Suu Kyi inéligible.

27 mai 1990 : la Ligue Nationale pour la Démocratie obtient 82% des sièges aux élections législatives générales (les premières depuis 1960) mais le régime en place n’entend pas se soumettre à la volonté du peuple et ne laisse pas siéger l’Assemblée nouvellement élue.

18 déc. 1990 : suite au blocage de la situation, les forces démocratiques forment un Gouvernement en exil, le "National Coalition Government Union of Burma" (NCGUB).

19 déc. 1990 : en réponse à une intervention personnelle du Secrétaire Général de l’ONU, Javier Perez de Cuellar, réclamant la libération de Aung San Suu Kyi, le SLORC déclare que, pour des raisons humanitaires, si elle le souhaite, elle serait autorisée à rejoindre sa famille en Angleterre.

10 juillet 1991 : le Parlement Européen lui décerne le Prix Sakharov 1991 (attribué pour la défense des Droits de l’Homme).

10 août 1991 : le SLORC amende avec effet rétroactif la loi martiale qui s’applique à Aung San Suu Kyi, portant le terme maximum de la peine à cinq ans.

14 oct. 1991 : l’Académie d’Oslo lui attribue le Prix Nobel de la Paix.

15 déc. 1991 : suite aux pressions de la junte, Aung San Suu Kyi est expulsée de la NLD.

1992 : les effectifs de l’armée de Birmanie atteignent les 350'000 hommes (ils étaient 200'000 en 1988) ; le SLORC commence à voir honorés, les contrats d’armement de 1,3 milliard de dollars US passés avec la Chine.

9 janvier 1993 : la Convention Nationale se réunit pour la première fois; organe créé par la junte militaire, elle ne compte que 152 élus des élections de 1990 sur les 702 délégués accrédités, ceux-ci ne sont autorisés à prendre la parole ou à distribuer des documents que si le contenu a d’abord été approuvé par une commission de censure; en outre, la participation de l’armée à la direction politique du pays est déjà inscrite parmi les paramètres fixés par le SLORC.

Printemps 1993 :  L'Association Suisse-Birmanie, organise une mission des Prix Nobel de la Paix auprès du siège genevois de l' ONU. Six  Prix Nobel étaient présents pour réclamer la libération de Aung San Suu Kyi, (elle même Prix Nobel de la Paix 1991).

20 sept. 1994 : le Général Than Shwe (Président du SLORC et Premier Ministre du Gouvernement) et le Lieutenant-Général Khin Nyunt (chef des services de sécurité de l’armée) rencontrent Aung San Suu Kyi (toujours en résidence surveillée) à son domicile.

28 oct. 1994 : le Lt.-Gén. Khin Nyunt, accompagné de deux autres hauts dignitaires du régime, rend une deuxième visite à Aung San Suu Kyi; les organes d’information officiels reportent que l’entretien, "franc et cordial", a porté sur la situation politique et économique du pays.

15 mars 1995 : U Tin Oo, ancien Ministre de la Défense et co-fondateur de la NLD est libéré en même temps que Kyi Maung qui avait guidé le parti lors des élections de mai 1990.

10 juillet 1995 : Aung San Suu Kyi est libérée; suite à la pression internationale, la junte lève la mesure de résidence surveillée qui la frappait.

11 juillet 1995 : Aung San Suu Kyi déclare à la presse qu’elle continue sa lutte pour la démocratie et qu’elle invite les généraux à entamer le dialogue; elle demande aux investisseurs étrangers d’attendre qu’un système démocratique soit mis en place avant de s’implanter dans le pays.

10 oct. 1995 : défiant l’injonction du SLORC, Aung San Suu Kyi est réadmise au sein de la NLD et élue Secrétaire Général.

28 nov. 1995 : Aung San Suu Kyi annonce que la NLD se retire de la Convention Nationale.

13 mars 1996 : elle est obligée de rentrer chez elle alors qu’elle s’apprêtait à se rendre à Mandalay (deuxième ville du pays); elle se plaint auprès des médias de ce que les généraux ne lui laissent , dans les faits, aucune liberté de mouvement.

20 mai 1996 : les organes de presse d’état entament une campagne de dénigrement à l’encontre de Aung San Suu Kyi et d’autres figures éminentes de la NLD en les présentant comme des "serpents vénimeux" ; deux membres du SLORC, se référant aux membres de la NLD qui se préparent à participer au congrès du parti prévu pour la semaine suivante au domicile de Aung San Suu Kyi, préviennent que des sanctions seront prises à l’encontre des "groupes destructionnistes" et des "traîtres".

25 mai 1996 : plus de 200 délégués au congrès de la NLD sont arrêtés à Rangoun et à l’intérieur     du pays.

26 mai 1996 : Aung San Suu Kyi ouvre le premier congrès de la NLD après les élections de      1990.

02 sept. 1996 : les interventions publiques que Aung San Suu Kyi tenait devant son domicile les samedis et dimanches après-midi sont interdites pour cause de "trouble de l’ordre public"; Ces dernières attiraient entre huit et dix mille personnes) ; des postes de contrôle de l’armée sont placés des deux côtés de l'Avenue de l'Université à deux cent mètres du domicile de Aung San Suu Kyi qui se trouve -de facto- replacée en résidence surveillée.

24 octobre 1996    Aung San Suu KYI à nouveau assigné à résidence :  nouvel épisode de la répression brutale frappant le Prix Nobel de la Paix 1991, ses partisans à l’instar de Kyi Maung, n° 2 de la NLD, et plus généralement la peuple birman victimes des pratiques récurrentes d’une dictature barbare.

6 déc. 1996 : entre cinq et six mille étudiants descendent dans la rue, les manifestants ont été dispersés dès le départ et toutes les écoles du pays sont fermées pour un temps indéterminé.

26 déc. 1996 : un double attentat à la bombe fait 2 morts et plusieurs blessés dans une pagode au centre de Rangoun, la première explose avant l’arrivée des plus hauts dignitaires du régime, la deuxième une fois que les mêmes ont quitté les lieux; dans une conférence de presse le SLORC accuse la NLD, le mouvement des étudiants et le parti communiste d’en avoir été les auteurs.

déc. 1996 – mars 1997 : l’armée, désormais parfaitement équipée du matériel chinois, déclenche une offensive intense dans le sud du pays contre les groupes ethniques (karen et mon) qui refusent les accords de cessez-le-feu ; les camps de réfugiés en territoire thaïlandais ne sont pas épargnés, plusieurs sont attaqués, d’autres ont dû être évacués.

mars 1997 : le Conseil d’Administration de l’Organisation Internationale du Travail décide de créer une Commission d’enquête sur les pratiques de travail forcé en Birmanie.

30 juillet 1997 : la Birmanie devient membre de l’Association des Nations du Sud-Est Asiatique (ASEAN)

27 sept. 1997 : a lieu, au domicile de Aung San Suu Kyi, le deuxième Congrès de la NLD ; des dizaines de délégués provenant du sud du pays sont empêchés d'y assister par les autorités militaires, quelques 150 autres sont arrêtés à Rangoun.

15 nov.1997 : dissolution, par proclamation, du Conseil d'Etat pour la Restauration de la Loi et de l'Ordre (SLORC) et constitution, par une autre Proclamation du Conseil d'Etat pour la Paix et le Développement; les 12 commandants des régions militaires, ainsi que les Chefs des Forces Navales et de l'Air rejoignent les quatre leaders de la junte au sein de ce nouveau Conseil d'Etat

juin 1998 : plusieurs dizaines d'élus sur les listes de la NLD lors des élections de mai 1990 désobéissent délibérément à l'injonction qui leur est faite de ne pas sortir de leur circonscription; tous sont arrêtés.

24-29  juillet 1998 :  Aung   Saa  Suu  Kyi  tente de rejoindre des membres de son parti à Bessein. par la route afin de commémorer le 10em anniversaire du soulèvement de Rangoun en 1988. Elle se retrouve bloquée sur un pont à 150 km de la Capitale et ceci durant plusieurs jours .

3 et 10 août 1998 : le 3 août, 3 autres élus des listes de la NLD sont arrêtés. Le 10 août un quatrième. Tous sont accusés d'avoir enfreint la restriction de mouvement imposée par la junte militaire depuis la mi-juin 1998. Le nombre de membres du Parlement arrêtés se monte à 83.

11-24 août 1998 :  Aung San Suu Kyi essaie à nouveau de rejoindre son parti mais sera à nouveau bloquée durant 13 jours à la sortie de Rangoun...

20 août 1998
: l'Organisation Internationale du Travail publie le rapport de la commission d'experts. Celle-ci a été nommée en mars 1997, chargée d'examiner  si le  Myanmar  respectait la Convention no.29  relatif au  travail forcé.


22 janvier 1999 : 
  Nations Unies - Conseil Economique .Rapport du Rapporteur : Rajsoomer Lallah : Violation des Droits de l'Homme au Myanmar.

27 mars 1999 :    Le Dr  Michael  Aris, l'époux de Aung San Suu Kyi décède . Elle n'avait  pas   eu l'autorisation de le revoir depuis plus de 3 ans et elle ne pourra assister à ses funérailles.

23 avril 1999 :     Résolution de la Commission des Droits de l'Homme relatifs au Myanmar  Nations Unies - Conseil Economique et Social  E/CN.4/RES/1999/17

14 juillet 1999 :  La junte militaire exige la dissolution du Comité des représentants de la LND et de ses 10 membres et demande un nouveau dialogue avec Madame  Aung San Suu Kyi .

22 sept. 1999 :     Aung San Suu Kyi  fait une demande au  Gouvernement australien afin que  ce dernier intervienne auprès du Myanmar pour que soit instaurée une véritable démocratie en  Birmanie.

08 nov.1999 :       La Communauté Bouddhiste birmane en appelle au régime militaire afin qu'il  entre véritablement en négociation avec le parti de la LND.

24 janvier 2000:   Aung San Suu Kyi exhorte les " leaders" des mouvements féminins dans le monde afin d'aider  la Birmanie à retrouver sa liberté.

18 avril 2000:        Plus de 40 pays à la Commission des Droits de l'Homme condamne le Myanmar  pour ses violations aux Droits de l'Homme. Doc. E/CN.4/2000/33.

May 2000:    "Key Developments March1999-May 200", publie un  rapport alarmant sur la  pose de mines anti-personnelles dans 10 Etats sur les 14 que comporte la  Birmanie.

22 mai 2000:          Aux Etats-Unis, La Secrétaire d' Etat , Madeleine Albright, renouvelle le support du Congrès méricain : "The  United States will support Suu Kyi's National League for Democracy as long as the movement continues to fight for freedom" .

14 juin 2000:        La Conférence Internationale du Travail  ( OIT ) adopte une résolution sans   précédent visant à appliquer l'article 33 de la Constitution de l' OIT si le  travail forcé n'est pas  aboli au 30 novembre 2000 au Myanmar.
 

03 juillet 2000:     L'envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Myanmar,  Razali Ismail rencontre Aung San Suu Kyi à Rangoun.

24 août 2000:      Aung San Suu Kyi est stoppée par l'armée lors d'une visite aux membres de son  parti dans le sud de la Capitale. Elle sera forcée par l'armée de rentrer chez elle après 14 jours de Sitting...

01 sept. 2000 :     Mary Robinson, représentant le Haut -Commissariat des Nations Unies aux  Droits de l'Homme se dit entièrement indignée par la violation des droits et libertés du Prix Nobel de la Paix 1991 Madame Aung San Suu Kyi.

04 sept. 2000 :     Aung San Suu Kyi est à nouveau assignée à résidence surveillée.

05 sept. 2000 :    U Mya Than, le représentant permanent aux Nations Unies à Genève, est nommé président du premier comité du désarmement  et de la sécurité Internationale.

21 sept. 2000 :     Aung San Suu Kyi, tente une nouvelle fois de rejoindre les différentes branches de son parti, par train cette fois, accompagnée de U Tin Oo son Vice- Président  Arrêtée à nouveau en gare de Rangoun , elle devra rentrer chez elle consignée, et U Tin Oo emprisonné.

02 oct. 2000 :      Le Gouvernement  Suisse applique des sanctions contre le Myanmar. Les avoirs des membres du régime militaire seront gelés et tout le personnel militaire attaché à ses représentants diplomatiques expulsés. L'embargo sur les armes est décrété et l'aide non-humanitaire suspendue.

19 oct. 2000 :      Une mission de l' OIT se rend au Myanmar à l'approche de l'expiration du délai  fixé à ce pays pour se conformer à la convention ( no 29 ) sur le travail forcé. 

19.oct. 2000 :      JAKARTA :  Réunion des Législateurs de l'Union Inter - Parlementaire (UIP). Le Dr Sein Win , Premier Ministre du Gouvernement birman en exil , se félicite de l'appui de 1200 parlementaires de 82 pays solidaires du NCGUB dont 67 en Suisse.

26 oct. 2000 :      Nations Unies, 55ème  Assemblée Générale . Rapport de Rajsoomer Lallah,  rapporteur spécial pour les Droits de l'Homme au Myanmar.

16 nov. 2000 :   Le Conseil d'administration du BIT dans sa 279ème session publie les résultats du rapport de coopération technique au Myanmar, en octobre dernier. Les conclusions de ce rapport n'étant pas du tout satisfaisantes, les mesures adoptées en juin 2000 par la Conférence Internationale du Travail seront appliquées dès le 30 novembre 2000.

30 nov. 2000 :   Mise en application ( en vertu de l'article 33 de l'OIT ) des sanctions contre le Myanmar par l'Organisation Internationale du Travail .    OIT Ref : GB.279/6/1(Add.1)(Rev.1) 

08 déc. 2000 :    Envoi  de 236 courriers auprès des Gouvernements et Organisations Internationales par le  Directeur Général  de l'OIT, Juan Somavia. Concrétisant ainsi les mesures prises par l'OIT à l'encontre du Myanmar.

12 déc. 2000 :     Amnesty International ( Londres ) publie un rapport alarmant sur la torture au  Myanmar.
Myanmar : The institution of torture .    www.amnesty.org 

18 déc. 2000 :      10ème anniversaire de la signature officielle de la formation du Gouvernement de la Ligue Nationale pour la Démocratie ( LND ), à Manerplaw.

04 jan 2001 :        Célébration du 53ème anniversaire de l ' Indépendence de la Birmanie/ Myanmar. 150 membres de la LND seront autorisés à manifester " religieusement " cet anniversaire.

06 jan 2001 :        Arrivée à Rangoun de l'envoyé spécial des Nations Unies , Ismail Razali et première rencontre avec Aung San Suu Kyi.

10 jan 2001 :       Après le départ de Ismail Razali, il est confirmé que, le Général Khin Nyunt  et  Madame Aung San Suu Kyi ont eu des entretiens  qualifiés de constructifs et ceci depuis le mois d'octobre 2000.

01 Feb 2001 :     A son retour de Rangoun, le Président de la Commission européenne, Borje Ljunggren, commente les impressions de la Délégation : " les contacts tant du coté SPDC que du coté de Madame Aung San Suu Kyi "ont été les plus fructueux depuis les élections de 1990 !
SPDC :  State Peace and Development Council  ( anciennement le SLORC ) 

07.04.2001 :       De retour de Rangoun, le nouveau Rapporteur Spécial des Nations Unies, Sergio Pinheiro, a déclaré à la 57ème commission des Droits de l'Homme à Genève, qu'il a  ressenti un certain"optimisme" dans les relations entre le Gouvernement et le parti d'opposition; la LND, mais que beaucoup de prudence doit être manifesté à cet égard.

01.06.2001 :      Retour de Ismail Razali à Rangoun. Deux rencontres ont eu lieu avec Aung San Suu Kyi. Un changement d'attitude semble conséquent aux visites répétées de l'envoyé spécial des Nations Unies ainsi que du Premier Ministre Malais, Mahathir Mohammad.
                         
27.08.2001 : 
     5em visite de Ismail Razali à Rangoun , un jour après la libération de Aung
 Shwe   et Tin Oo , deux hauts dignitaires de la Ligue Nationale pour la Démocratie...

20.09.2001 :      Une Délégation de l'Organisation Internationale du Travail rencontre Aung San Suu Kyi ainsi que plusieurs hauts dignitaires de la Junte au pouvoir. Aucun détail de cette rencontre n'a pu être divulgué.

02.12.2001 :    L'envoyé spécial des Nations Unies, I. Razali , dans sa dernière mission de réconciliation ,  a pu rencontrer très longuement  Aung San Suu Kyi  ainsi que les dirigeants de la junte et l'Ambassadeur de Chine au Myanmar.

30.01.2002  :   Aung San Suu Kyi rencontre  plusieurs dignitaires du  régime dont Than Shwe, Président du SPDC. ( State Peace and Development Council )

13.02.2002  : 
   Après douze ans de détention  le célèbre journaliste birman, Myo Myint Nyein est libéré de prison.

18.02.2002 :    Nouvelle rencontre de ASSK avec le Rapporteur Spécial des Nations Unies, Sergio Pinheiro, à Rangoun. Aucune information n'a été communiquée.

08.03.2002 :     Tentative de conspiration contre le régime de Rangoun. La famille du Général
Ne Win ainsi que plusieurs Généreux sont arrêtés.

25.03.2002 :      Nouvelles rencontres  à deux reprises de ASSK et  Ismail Razali , l'Envoyé Spécial des Nations Unies. Les résultats sont extrêment encourageants entre elle et la junte militaire.

25-26. 04.2002:  Le représentantdes Nations Unies,Ismail Razali rencontre à nouveau Aung San Suu Kyi ainsi que la Junte birmane. Les entretiens montrent un espoir imminent.

06.05.2002 :      Aung San Suu Kyi est libérée sans condition.

De juin 2002 à mai 2003:  Aung San Suu Kyi reprend ses voyages avec les membres de la LND  à l'intérieur de la Birmanie .

23.06.2002 :     Daw Suu et les membres de la LND font un voyage politique à Mandalay.

20.07 2002 :     Daw Suu visite l'Etat Mon

14.10.2002 :     Daw Suu visite la Division de Pegu

13.11.2002 :     Bien que très surveillée par la junte Daw Suu visite l'Etat Shan.

16.12.2002 :     Malgré les difficultés créées par les membres de l'USDA ( parti pro-gouvernemental ) Daw Suu visite l'Etat Arakanais.

03.04.2003 :    Daw Suu visite l'Etat Chin.

06.05.2003 :    Daw Suu  entreprend un long voyage dans l'Etat Kachin (nord de la Birmanie).

30 mai 2003:   Vendredi noir : Aung San Suu Kyi et son convoi sont attaqués par les membres de la USDA* commandités par le Gouvernement central. Elle est arrêtée et envoyée dans une prison locale et ensuite transférée dans la célèbre prison  d'Insein à Rangoon. Le Vice-président de la LND, U Tin U, blessé  sera lui transféré dans un hôpital militaire à Mandalay. Plusieurs dizaines de membres de la LND ont trouvé la  mort dans cette ignoble embûche.

02.07.2003 :    Le transfert de Aung San  Suu Kyi semble répondre en partie au déluge de critiques subies par Rangoun par les orgnisations Internationales ainsi que de nombreux Gouvernements. Elle pourrait se trouver dans le camp militaire de Yemon, à une quarantaine de kilomètres de Rangoun.

26.08.2003 :     Démission du Premier Ministre, le Général Than Shwe. celui-ci sera remplacé par le Général Khin Nyunt.

19.09.2003 :     Aung San Suu Kyi doit subir une intervention chirurgicale importante à Rangoun.

26.09.2003 :     Aung San Suu Kyi rentre dans sa propriété de  Rangoun après un séjour au "Asia  Royal Hospital de Rangoun ". Elle est à nouveau consignée à résidence surveillée.

15.12.2003:       La junte birmane est prête à participer aux pourparlers organisés par le Premier Ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra à Bangkok le 15 décembre 2003.

02.10.2003:       L'envoyé Spécial des Nations Unies, Ismail Razali, rencontre ASSK dans sa maison à Rangoun.
                          Aucun espoir de libération n'est envisagé dans la situation présente...

18.02.2004:        L'opposant birman, U Tin Oo,proche conseiller  d'Aung San Suu Kyi, a été libéré de prison mais remis en résidence surveillée à son domicile.

20.02.2004:         Danang, Vietnam, ( Thaï-Vietnamese Cabinet meeting ) , Le Premier Ministre Thaksin Shinawatra espère la libération de ASSK avant octobre 2004.

04.03.2004:        Après d'ultimes discussions durant 3 jours, avec  la junte militaire et Aung San Suu Kyi, l'envoyé Spécial des Nations Unies, Ismaël Razali est confiant dans un revirement total de la situation entre les deux partis en présence. 

14.07.2004 :        Le Secrétaire Général des Nations Unies, Kofi Annan en visite à Bangkok intervient directement auprès du Premier Ministre thaïlandais, Thaksin Shinawatra, pour demander la libération de Madame Aung San Suu Kyi. 

02.10.2004 :       Aung San Suu Kyi   First Place in Time Magazine's Asian
                       
                              Heroes Award

29.11.2004 :       Aung San Suu Kyi: officialisation du prolongement de sa mise en résidence surveillée pour une année. 

06.12.2004 :        Aung San Suu Kyi, a reçu le titre de Citoyenne d'honneur de la Ville de Paris.

15.12.2004 :         Le junte militaire fait retirer la garde personnelle ( membres de la LND ) de la priproété d'ASSK 

17. 02.2005 :         Reprise jeudi des travaux de la convention nationale, sans le parti d'ASSK .

17.06.2005:         Déclaration de l'Union Européenne à l'occasion du 60ème anniversaire de ASSK.

24.10. 2005:        Nombreuses  manifestations de soutien dans le monde ont marqué la dixième année de détention de Daw Suu. Un rapport " Threat to the Peace " à été présenté au Conseil de Sécurité des Nations Unies à New-York . Les 15 membres du C.S.N.U. devraient décider de sa mise à l'agenda d'ici la fin de l'année 2005 .

25.05.2006:          ASSK  rencontre Le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des Affaires politiques, Ibrahim Gambari,

19.06.2006:         Anniversaire d'Aung San Suu Kyi ( 61 ans ), reste en résidence surveillée.

14 .09. 2006    :   Laura Bush à l'intention d'intervenir au Conseil de sécurité afin d'obtenir la libération des  prisonniers politiques ainsi que celle d'Aung San Suu Kyi.

05.01.2007        :  13  Nobel Peace Prize Winners cherche à rencontrer Aung San Suu Kyi .

19.06. 2007 :       La dissidente birmane Aung San Suu Kyi, chantre de la démocratie au Myanmar, a fêté mardi son 62e  anniversaire assignée à résidence, une habitude depuis maintenant 17 ans.

23.09.2007       :   ASSK salue un Moine lors de la manifestation du 23 septembre 2007.

24. 10. 2007    :   Le nouveau ministre birman de Liaison, U Aung Kyi, a rencontré Aung San Suu Kyi

25. 10. 2007    :    Myanmar: première rencontre entre le représentant du gouvernement et Aung San Suu Kyi.

26. 10. 2007     :     Aung San Suu Kyi rencontre le chargé de liaison de la junte.

08. 11. 2007     :     Hibraim Gambari rencontre Suu Kyi.

09. 11. 2007     :     Aung San Suu Kyi a rencontré vendredi trois cadres de son
                             parti à Rangoon.

10. 11. 2007     :   Aung San Suu Kyi "optimiste", après une rencontre avec des
                       dirigeants de son parti.

07. 02. 2008     :   Jane Birkin réalise " Boxes ", un film autobiographique dans
                     lequel, une de ses chansons, évoque le drame d'Aung San Suu Kyi.

07 .05. 2008    :   La junte birmane refuse de libérer le Prix Nobel de la Paix ASSK après 12 ans de privation de liberté. Ban Ki-Moun regrette cette décision.

27. 05. 2008    :   La junte prolonge officiellement d'un an l'assignation à résidence
                         de la figure de proue de l'opposition, ASSK.

12. 06. 2008   :    Le Conseil des Droits de l'Homme demande la libération de ASSK.

19. 07. 2008   :  Triste anniversaire pour Aung San Suu Kyi ( 63 ans ).
                        Des interventions du monde entier sont parvenues à Rangoun.
                        La junte ne bouge pas.

03. 09. 2008   :   Aung San Suu Kyi ne veut plus voir personne sauf son avocat.

        Comme l'écrivait Thierry Falise, dans son livre "Aung San Suu Kyi le Jasmin ou la lune", en évoquant la lâcheté de la communauté internationale à l'encontre de cette femme:            
                    ... "quelle déception a t-elle dû ressentir ou bien, dans son coeur
                    bouddhiste, nous a-t-elle plaint de notre lâcheté,... de nos
                    faiblesses habituelles et enfin sait-elle la peine qu'un jour nos
                    consciences ressentiront ?"

11. 09. 2008   :  L'envoyé spécial de l'ONU pour le Myanmar, Ibrahim Gambari, a
                        déclaré jeudi que sa dernière visite en août dans le pays avait
                        été une « déception », en raison notamment du refus de
                        l'opposante Aung San Suu Kyi de le rencontrer.

13. 09. 2008  :  La dirigeante de l'opposition birmane dépose pour la première
                       fois un recours auprès de la junte par l'intermédiaire de son
                       avocat, Me Kyi Win.

24. 10. 2008  :   ASSK a passé le cap des 13 années de détention...

12. 12. 2008  :   La junte a affirmé avoir examiné l'appel introduit par l'opposante
                        birmane mais a refusé une rencontre avec son avocat.

17. 12. 2008  : Au sommet 2008 des Prix Nobel de la paix, à Paris, manifestation
                      en solidarité avec Aung San Suu Kyi, toujours en résidence
                      surveillée.

04.01.2009    :  61ème anniversaire de l'indépendance en Birmanie :
                       Aung San Su Kyi, assignée à résidence, a déployé une bannière
                       à la porte de son domicile reprenant une citation de son père,
                       l'ex-héros de l'indépendance, Aung San.

                       On pouvait y lire ceci :

                    
 "Agissez résolument dans l'intérêt de la nation et du peuple".

31.01.2009     : L'envoyé spécial des Nations unies a entamé une nouvelle visite
                       en Birmanie ce samedi, avec l'espoir de rencontrer l'opposante
                      
Aung San Suu Kyi et de faire avancer la démocratie...

02.02.2009     : Aung San Suu Kyi s'est entretenue durant une heure, lundi 02,
                       avec, l'envoyé spécial de l'ONU, I. Gambari, qu'elle avait refusé
                       de voir en août dernier.

26.03.2009     : La LND  demande à rencontrer sa dirigeante Aung San Suu Kyi
                       alors qu'un groupe de travail de l'ONU estime que le régime
                       militaire viole les lois du pays en la maintenant en détention.

03.05.2009     : Un américain, John Yeattaw s'introduit dans la villa d'ASSK en
                       traversant de nuit le lac Inea, il est appréhendé le 5 mai par la police.
                       On ne connait pas ses motifs.

09.05. 2009    : L'état de santé d'Aung San Suu Kyi s'aggrave, elle ne parviendrait plus à
                      s'alimenter et souffrirait de déshydratation.Son médecin personnel détenu
                      par les autorités depuis le 7 mai n'a pu lui rendre visite. Seule l'assistante
                      du médecin à pu lui rendre visite.

14.05.2009     : ASSK a été emmenée ce jeudi en prison, inculpée pour avoir
                      violé ses conditions de détentions à la suite de l'intrusion
                      d'un américain dans sa maison...
                      Quel infâme prétexte pour ne pas la libérer la semaine prochaine !

04.07.2009  :   Ban Ki-moon  a essuyé un nouveau refus de rencontre avec ASSK
                      lors de sa visite  avec le général Than Shwe, chef de la junte
                      militaire birmane !!!

31.07.2009 :   Le verdict devait être prononcé aujourd'hui, mais le tout a été
                     reporté au 11 aôut 2009...

11.08.2009 :   Le verdict est tombé : Aung San Suu Kyi est condamnée et
                     privée de liberté pour 18 mois d'assignation supplémentaire !!!

23.09.2009 :   Un tribunal birman a rejeté vendredi la demande de libération de
                     l'opposante Aung San Suu Kyi, qui avait fait appel contre sa
                     condamnation à une nouvelle période de résidence surveillée.

01.10.2009 :  Aung San Suu Kyi rencontre un représentant de la junte.

09.10.2009 :  La junte militaire birmane a autorisé vendredi Aung San Suu Kyi,
                  chef de file de l'opposition, à rencontrer des diplomates occidentaux!
                   C'est la troisième fois en six jours que la lauréate du prix Nobel de
                   la paix est autorisée à prendre part à des rencontres en dehors de sa
                   villa où elle est assignée à résidence.

05.11.2009 :Suite à une entrevue avec plusieurs Ministres de la junte birmane,
                  Kurt Campbell, (le secrétaire d'Etat adjoint américain pour l'Asie de
                  l'Est et le Pacifique), a rencontré durant 2 heures Aung San suu Kyi à
                  l'hôtel Inya à Rangoun.

  Description : assk051109

Kurt Campbell est le plus important responsable américain à se rendre au Myanmar depuis la visite en 1995, sous l'administration Clinton, de Madeleine Albright, alors ambassadrice des Etats-Unis aux Nations Unies.

16.11.2009 : Barack Obama a lancé dimanche un nouvel appel à la libération de
                  l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, à l'occasion d'une rencontre
                  sans précédent avec le Premier ministre birman Thein Sein lors d'un
                  sommet de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean).

09.12.2009 : ASSK est sortie de chez elle pour des discussions avec le Ministre
                   Aung Kyi ( liaison avec le gouvernement ) rien na filtré...

16.12.2009 : Aung San Suu Kyi, a pu quitter sa résidence surveillée mercredi
                   pour rendre visite à des membres âgés et malades de son parti,
                   la  LND.

26.01.2010 : Washington redemande la libérationimmédiate de ASSK, afin
                   qu'elle puisse  participer à la campagne des futures élections en
                   Birmanie.

26.02.2010 : La Cour suprême de Birmanie s'est prononcée vendredi sur un
                   recours de l'opposante birmane et prix Nobel de la paix, maintenant
                   sa condamnation à 18 mois d'assignation à résidence.

15.03.2010 : L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a dénoncé jeudi une
                   loi électorale "injuste", après la décision de la junte de forcer
                         son parti àl' expulser de ses instances.

29.03.2010 : Le parti de l'opposante birmane, Aung San Suu Kyi, boycottera les
                   premières élections législatives depuis 20 ans. Il refuse les
                   lois électorales promulguées par la junte militaire.

29.04.2010 : Aung San Suu Kyi dépose un recours devant la Cour suprême pour
                   tenter d'empêcher la dissolution de son parti...

02.05.2010 : La Cour suprême de Rangoon autorise à nouveau la rénovation de
                   la maison d'ASSK, suite au blocage intenté par son frère
                   en décembre dernier.

11.05.2010 :L'opposante birmane Aung San Suu Kyi a fait une nouvelle deman
                 de remise en liberté, ont annoncé mardi ses avocats.
La lauréate du Prix Nobel de la paix avait déjà déposé deux appelscontre sa condamnation, en août 2009.Sa dernière option réside dans la Cour spéciale d'appel, un
jury  composé de plusieurs juges qui siège dans la capitale administrative,Naypyitaw.
 Les avocats d'Aung San Suu Kyi ont déposé lundi leur appel
devant la Haute cour, qui devra décider si elle transmet l'affaire à la Cour spéciale, a expliqué l'avocat Nyan Win.
 Elle a passé 14 de ces 20 dernières années en prison ou
en résidence surveillée.Son parti, la Ligue nationale pourla démocratie, a été dissous la semaine dernière après avoir refusé de participer aux prochaines élections nationales.

 28.05.2010 : Birmanie: 20e anniversaire de la victoire du parti d'Aung
                          San  Suu Ky :
Des opposants birmans ont marqué jeudi la victoire du parti d'Aung San Suu Kyi, qui a remporté les dernières élections en Birmanie il y a 20 ans sans jamais accéder au pouvoir, tandis que des défenseurs des droits de l'Homme ont appelé la communauté internationale à faire pression sur la junte. Les militants se sont réunis dans la demeure de Tin Oo, vice-président de la la Ligue nationale pour la démocratie (LND) qui avait très largement remporté les législatives du 27 mai 1990 (392 des 485 sièges). Les résultats de ce scrutin n'ont jamais été reconnus par les militaires au pouvoir depuis 1962 et qui, depuis deux décennies, maintiennent la figure de proue de l'opposition Aung San Suu Kyi en prison ou en résidence surveillée.

18.06.2010 : Aung San Suu Kyi passe son 65e anniversaire privée de liberté

RANGOUN — L'opposante birmane Aung San Suu Kyi, dissidente la plus célèbre du monde, détenue pendant 15 des 21 dernières années, a fêté samedi ses 65 ans en résidence surveillée, pendant que les appels à sa libération se multipliaient dans le monde. Unique prix Nobel de la paix à être privée de liberté, Mme Suu Kyi a été au coeur de petites manifestations aux quatre coins de la planète, signe de la fidélité de ses partisans en dépit d'un poids politique en déclin.
En Birmanie même, environ 400 de ses partisans ont organisé samedi une fête en son honneur et en son absence, la "Dame" de Rangoun ne pouvant quitter sa demeure familiale délabrée. Le pays est gouverné par des généraux depuis 1962. Dès vendredi, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a répété qu'il souhaitait que "tous les prisonniers politiques, y compris Mme Aung San Suu Kyi, soient libérés sans conditions le plus tôt possible, de sorte qu'ils puissent participer au processus politique, puisque des élections sont prévues cette année en Birmanie"
. 

Le président américain Barack Obama a, de même, appelé "le gouvernement birman à libérer Aung San Suu Kyi et tous les prisonniers politiques immédiatement et sans conditions et leur permettre de construire une Birmanie plus stable et plus prospère qui respecte les droits de ses citoyens". Les sénatrices américaines du groupe parlementaire des "femmes pour la Birmanie" ont lancé un appel similaire.
Samedi, le Premier ministre britannique David Cameron a promis de faire tout ce qu'il peut pour mettre fin à "l'injustice" que représente la détention de Mme Suu Kyi. "Vous célébrez aujourd'hui encore un nouvel anniversaire en résidence surveillée, coupée de vos enfants et de votre famille. L'injustice de votre détention prolongée reflète l'injustice que le régime fait subir à votre pays et à votre peuple depuis tant d'années", a écrit le chef du gouvernement de Londres dans une lettre ouverte.
Depuis 2003, Aung San Suu Kyi est restée constamment assignée à résidence. Elle a passé près de 15 ans, en trois périodes distinctes, privée de liberté depuis le début de son combat pour la démocratie en 1988. Des militants de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), ont décidé de planter vingt mille arbres dans le pays pour honorer le combat de cette femme fine à la voix douce, épouvantail d'un des régimes militaires les plus fermés du monde.
"Nous sommes persuadés que le message politique d'Aung San Suu Kyi continuera à grandir à mesure que les arbres pousseront", a déclaré l'avocat Aung Thein, l'un des responsables de la LND. "Nous, les membres de la LND, ses amis et collègues, prions pour sa libération rapide", a déclaré Win Tin, ancien prisonnier politique et figure historique de la LND. Le parti de l'ennemie intime du généralissime Than Shwe, homme fort de la junte birmane, est aujourd'hui moribond.
 La LND, vainqueur des élections législatives de 1990, mais écartée du pouvoir, a été dissoute par les autorités en mai dernier après avoir décidé de boycotter un scrutin prévu d'ici à la fin de l'année. Vendredi, des militants ont manifesté à Hong Kong devant le consulat général de Birmanie, ainsi qu'à Manille.

Samedi, 170 personnes, essentiellement des Birmans, ont manifesté à Tokyo pour la libération de la dissidente. D'autres rassemblements étaient prévus, notamment à Auckland, Washington et Londres. Ailleurs en Grande-Bretagne, des militants ont annoncé des "flashmobs" (rassemblement-éclairs) avec des masques de la dissidente. Le Premier ministre malaisien Najib Razak a appelé à la "réconciliation nationale" en Birmanie.

12.08.2010 :Les élections législatives en Birmanie, organisées cette année pour la première fois depuis 20 ans, ont été fixées par la junte au pouvoir au 7 novembre, a indiqué vendredi un responsable.
La date a été confirmée par les médias d'Etat.
La communauté internationale a condamné à plusieurs reprises ce scrutin dont elle estime qu'il sera dépourvu de toute légitimité démocratique, avec l'exclusion de l'opposante et Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi dont le parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), a été dissous pour avoir boycotté le scrutin.
Le dernier scrutin législatif en Birmanie date de 1990. La LND de Mme Suu Kyi, fondée en 1988 après un soulèvement contre la junte, l'avait très largement remporté, mais le résultat n'a jamais été reconnu par les militaires. Aung San Suu Kyi a passé la majeure partie des 20 dernières années en prison ou en résidence surveillée.
A ce jour, près de 40 partis ont déjà été enregistrés pour le scrutin.

18.06.2010 : Aung San Suu Kyi est autorisée à voter le 07 novembre prochain selon la liste des électeurs publié le vendredi dans la salle la Commission électorale (CE ) de bureaux à Bahan canton où elle vit en dépit de la loi électorale qui interdit les détenus de de vote .

Description : Suu01

Aung San Suu Kyi arrive à une maison d'hôtes du gouvernement pour rencontrer les Ambassadeurs des pays occidentaux en Octobre 2009.

01.10.2010 : RANGOON (AP) — Le placement en résidence surveillée de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi expire le mois prochain, mais seul l'homme fort de la junte militaire pourra prononcer la date de sa libération, ont annoncé vendredi des responsables du régime.

Sa résidence surveillée prendra fin le 13 novembre prochain, quelques jours avant les élections annoncées par la junte. Des observateurs estime que les militaires la libéreront en signe d'ouverture envers la communauté internationale.

13.novembre2010 : 

Aung San Suu Kyi a été libérée

Description : dawsuu

Birmanie | L’opposante Aung San Suu Kyi, symbole de la lutte pour la démocratie en Birmanie, a été libérée samedi après plus de sept ans consécutifs de résidence surveillée.

ap | 13.11.2010 | 11:55Dernière mise à jour: 13.11.2010 | 14:06

Aung San Suu Kyi est libre. La junte birmane a relâché samedi la lauréate de la prix Nobel de la paix, privée de liberté pendant plus de 15 des 21 dernières années.

Une Aung San Suu Kyi souriante, portant une veste traditionnelle, est apparue aux portes de sa résidence, où elle a été acclamée par la foule de ses partisans qui attendaient depuis la veille sa libération.

"Si nous travaillons dans l’unité, nous atteindrons notre objectif. Nous avons beaucoup de choses à faire", a lancé l’opposante pacifiste, qui a prononcé quelques mots en birman pour remercier ses soutiens. Alors que la foule grossissait encore pour atteindre quelque 5.000 personnes, la dame de Rangoon a ajouté qu’ils se reverraient tous dimanche au siège de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

L’assignation à résidence d’Aung San Suu Kyi, âgée de 65 ans, devait légalement prendre fin samedi. Dans la journée, des responsables sont venus lui lire l’ordre de libération. Peu après leur arrivée, les barricades de barbelés qui bloquaient l’accès à la résidence de l’opposante étaient levées, permettant aux centaines de soutiens qui attendaient sa libération de s’approcher.

Le président américain Barack Obama a salué sa libération, précisant qu’Aung San Suu Kyi faisait partie de ses "héros" et appelant la junte birmane à libérer tous ses prisonniers politiques.

"Aung San Suu Kyi est une inspiration pour tous ceux d’entre nous qui croient en la liberté d’expression, la démocratie et les droits de l’Homme", a pour sa part déclaré le Premier ministre britannique David Cameron dans un communiqué.

Le président Nicolas Sarkozy s’est également "réjoui" que l’opposante "retrouve aujourd’hui une liberté dont elle n’aurait jamais due être privée". Mais "la France sera extrêmement attentive aux conditions dans lesquelles Mme Aung San Suu Kyi jouira de sa liberté retrouvée", prévient toutefois l’Elysée dans un communiqué. Paris met en garde contre "toute entrave à sa liberté de mouvement ou d’expression", qui "constituerait un nouveau déni inacceptable de ses droits".

La libération d’Aung San Suu Kyi intervient un peu moins d’une semaine après les premières élections organisées dans le pays depuis 20 ans. Verrouillées par la junte, ce scrutin contesté a donné la victoire au Parti de la solidarité et du développement de l’Union (USDP, pro-junte), selon cette formation.

Tenue à l’écart de ces législatives, la "dame de Rangoon" avait appelé la LND, seule opposition crédible dans le pays, à les boycotter. Son parti a été dissous pour avoir refusé de participer au scrutin.

Lors des précédentes élections, en 1990, Aung San Suu Kyi avait conduit la LND à une éclatante victoire. Mais la junte avait ignoré le résultat du vote. L’assignation à résidence à laquelle l’opposante était soumise avait débuté en mai 2003, après que le véhicule d’Aung San Suu Kyi eut été pris dans une embuscade dans le nord de la Birmanie par une foule manipulée par le gouvernement. Sa détention, qui devait se terminer en mai 2009, avait été prolongée sur décision de justice.

La prix Nobel de la paix avait alors été condamnée à trois ans d’emprisonnement et de travaux forcés, accusée d’avoir enfreint les termes de son assignation à résidence, après qu’un Américain avait tenté de pénétrer dans sa maison sans y avoir été invité. Sa peine avait été commuée en une prolongation de 18 mois de sa résidence surveillée, jusqu’en novembre de cette année.

Surnommée "The Lady" (la Dame) par ses fidèles, Aung San Suu Kyi est devenue l’une des plus célèbres dissidentes du monde en refusant d’accepter la liberté contre l’exil. Elle a ainsi préféré ne pas se rendre en 1999 aux obsèques de son époux britannique par peur de ne pouvoir être autorisée à rentrer dans son pays.

Née à Rangoon le 19 juin 1945, celle dont le nom "Suu Kyi" veut dire "une collection éclatante d’étranges victoires" est la fille du héros nationaliste Aung San qui a combattu les troupes d’occupation japonaises et arraché l’indépendance au colonisateur britannique. En juillet 1947, alors qu’elle n’avait que deux ans, son père était assassiné, six mois avant la proclamation de l’indépendance.

Elevée en Birmanie et en Inde, où sa mère fut ambassadrice dans les années 60, Aung San Suu Kyi a ensuite décroché des diplômes de philosophie, de sciences politiques et d’économie à Oxford en 1967, où elle a rencontré son mari, le tibétologue britannique Michael Aris, qui lui donnera deux garçons. Elle travaille alors pour les Nations unies à New York, puis au Bhoutan.

En 1988, elle rentre à Rangoon pour s’occuper de sa mère mourante au moment même où des manifestations estudiantines secouent le pays. "Il m’était impossible, en tant que fille de mon père, de rester indifférente à tout ce qui se passait. Cette crise nationale, en réalité, pouvait être considérée comme la seconde lutte pour l’indépendance", avait-elle dit à l’époque.

Aung San Suu Kyi n’a jamais renoncé à sa politique de non-violence inspirée de Gandhi. C’est en résidence surveillée qu’elle a reçu le Prix Nobel de la paix en 1991 en tant que "l’un des exemples les plus extraordinaires de courage civique en Asie" de ces dernières décennies. L’opposante n’est pas la seule à avoir subi la répression de la junte, qui a écrasé par les armes des soulèvements populaires en 1988 et 2007 et détient dans ses geôles 2.200 prisonniers politiques.

 



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